Musique et Cinéma : un couple éternel !
Dès la naissance du cinématographe en 1895, la musique est présente. Jouée en
extérieur pour attirer le public, elle entre dans la salle de projection ou plutôt de
spectacle car il n’est pas rare que le film soit diffusé entre deux chansons ou deux
numéros. Le cinéma à ses débuts s’intègre en effet aux fêtes foraines ou au music-hall (les films étant de durée très courte).
Puis, la musique sonorise progressivement les images animées. Elle soulage les tensions et maintient l’attention du spectateur. Un piano, (le piano ferrailleur) un petit ensemble instrumental en sont les interprètes. Le ou les musiciens jouent les musiques de leur choix, souvent des pots –pourris connus du public mais en lien avec les scènes qui défilent sur l’écran.
Il faut attendre 1910 pour voir apparaître les premières partitions écrites pour le cinéma mais de façon générale, on recourt à des partitions déjà écrites. Selon le standing des salles, on passe du trio à la formation de plusieurs dizaines d’instruments.
Les années vingt sont le cadre de débats, le cinéma alors défini par certains comme un opéra, un drame musical nouveau, voit apparaître les partisans de la partition originale composée pour le film. Ils s’opposent aux partisans de l’improvisation. Igor Stravinsky compare ces partitions écrites qui soutiennent le discours cinématographique avec emphase et redondance à du « papier peint » !
Mais très vite réalisateurs et producteurs prennent conscience du pouvoir émotif de l’écriture musicale dédiée spécifiquement au film. Du rôle d’illustration, la musique devient partie intégrante de l’œuvre artistique, apporte une dimension supplémentaire chargée de sens et participe au récit.
De nos jours, l’histoire du cinéma voit se former de véritables couples réalisateur –compositeur : Steven Spielberg et John Williams ; Sergio Leone et Ennio Morricone ;
Roberto Fellini et Nino Rotta, Peter Greenaway et Michaël Nyman. En France Claude Zidi et Vladimir Cosma; Maurice Jarre et Georges Franju ou David Lean ; Georges Delerue et FrançoisTruffaut sans oublier Jacques Demy et Michel Legrand.
Mais le cinéma c’est aussi des réalisateurs amoureux des grandes pages de la musique classique : certaines ont d’ailleurs étaient plébiscitées par le public après leur présence dans la bande-son : ainsi le Trio opus 100 de Schubert dans Barry Lyndon ; Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss dans Odyssée 2001 de l’Espace ou, l’air du Froid de Henry Purcell dans A nos Amours.
Les deux concerts donnés dans le cadre de la saison du Conservatoire de Musique et de Danse de l’Agglomération de la Baie de Somme renoue aussi avec le nomadisme des débuts du cinéma : toiles de cirque de la fête foraine, salles de music –hall, petits théâtres de province, le Septième Art s’est accommodé des lieux les plus divers : alors un centre de natation, pourquoi pas, façon de plonger dans le grand bain du cinéma.
Vendredi 8 et samedi 9 mars à 20h à l’Aqu’ABB, rue du 8 mai 1945 à Abbeville
Ciné –Concert avec :
Simon Charbonnel, guitare
Georges Dumé, piano
Mathieu Vanbeselære, trombone
Nawal Oueld Kaddour, piano et direction
Maïtane Sebastian, violoncelle et direction
Et la participation du Chœur Colors et de l’Orchestre Symphonique du Conservatoire.
Au programme : Musiques de films d’hier et d’aujourd’hui extraits de Jeux interdits, James Bond, Star Wars, des chefs d’œuvre de Stanley Kubrick et es grands succès de la Comédie Musicale.
Projection d’extraits de films en relation avec les œuvres suivantes :
America ( extrait de West Side Story de Leonard Berstein) – Skyfal ( extrait du film éponyme de Sam Mendes ) – musique de John Williams( extrait de La Liste de Schindler de Steven Spielberg) –Trio opus 3(Schubert) Sarabande( Haendel ) extraits de Barry Lyndon de Stanley Kubrick) – Extrait de After the Rain- Extrait de Jeux interdits de René Clément, musique de Narciso Yepes – Hallelujah ( extrait de Harry Potter)
Billetterie et Renseignements : 03 22 24 41 28 –cri-abbevillois@orange.fr